Investir dans les PME suisses – le «buy-out» vu par les entrepreneurs

Le 2 décembre dernier à Zurich s’est déroulée une table ronde à l’issue de l’assemblée générale annuelle de Renaissance. Les échanges ont été modérés par Peter Stähli, membre du conseil d’administration, en présence de Milo Gasser, directeur général de Asic Robotics SA, et Per Dybwad, président exécutif de Condis SA, qui ont réalisé un tour d’horizon des coulisses de leur quotidien d’entrepreneur. Retour sur les moments forts de cet évènement.

 

Investissement signifie partenariat et engagement mutuels

« Les bonnes entreprises ne viennent pas d’elles mêmes. C’est à nous de les trouver », témoigne Christian Waldvogel, directeur associé de Renaissance. À titre d’introduction, ce dernier est revenu sur le rôle de la Fondation de placement Renaissance, à savoir rechercher et trouver les «perles» parmi les PME suisses, en s’appuyant son réseau qui s’est largement développé dans le monde des PME en vingt ans. Quant aux critères de sélection, ils regroupent un management convaincant, l’excellence des produits et/ou des services et une rentabilité durable.

Les investissements à long terme apportent les meilleures chances de succès, à condition qu’ils servent toutes les parties prenantes – investisseurs, dirigeants et collaborateurs – et qu’une relation de confiance puisse être établie. Dans ce contexte, Renaissance apporte son expertise entrepreneuriale et agit comme un investisseur actif, notamment par sa présence au conseil d’administration. Les entreprises Condis SA et Asic Robotics SA font de bons exemples.

La transaction d’Asic Robotics SA dans le cadre d’une succession familiale externe a duré au total 24 mois. Les propriétaires de l’époque ont pris la décision de vendre l’entreprise à Renaissance car sa base unique d’investisseurs, à savoir des caisses de pension, ont une vision à long terme. Milo Gasser, directeur général, considère cette implication comme un coup de chance, car les dirigeants de la société jouissent d’une totale autonomie opérationnelle tout en disposant d’un important partenaire stratégique. Cependant, la question de quitter l’entreprise avait précédemment bel et bien été abordée. « Les craintes initiales que Renaissance puisse agir tel un « requin » en mettant la pression sur une forte croissance et une revente rapide de la participation se sont rapidement dissipées. En effet, dès le début, la qualité de la coopération, la confiance et la compétence entrepreneuriale de l’équipe de Renaissance ont joué un rôle décisif dans cette collaboration », a expliqué Milo Gasser, directeur général de Asic Robotics SA.

Per Dybwad, président exécutif de Condis SA, est entré en contact avec Renaissance pour la première fois en 2013. « Lorsque la vente de Condis SA, dans le cadre d’un rachat par la direction, s’est dessinée, il était clair pour moi que Renaissance se présentait comme le « bon » partenaire de financement, notamment en raison de son orientation à long terme et de sa compétence entrepreneuriale ». Per Dybwad voit l’implication des dirigeants de l’entreprise comme l’un des piliers fondamentaux d’un partenariat stable. « Notre participation financière nous permet de conduire le bus au lieu de voyager comme passagers », a poursuivi l’entrepreneur.

 

Les investissements à long terme favorisent une durabilité mesurable

À juste titre, de nombreuses PME sont plutôt réticentes à l’égard de la durabilité au sens des normes ESG, car un engagement crédible dans ce domaine est associé à beaucoup d’efforts. Par conséquent, les exigences ESG pour les PME doivent être réalistes et les progrès doivent être clairement mesurables. Dans ce contexte, Renaissance a développé une approche pragmatique avec le Center of Corporate Responsibility and Sustainability de l’Université de Zurich, visant à soutenir les PME dans l’amélioration continue de leur performance ESG.

Asic Robotics SA et Condis SA contribuent de différentes manières à une économie suisse durable. Pour Asic Robotics SA, cela signifie suivre les directives ESG principalement en termes de durabilité économique pour attirer des talents et promouvoir son attractivité en tant qu’employeur, et donc pour la préservation et la promotion de la Suisse comme lieu de travail.

À son tour, Condis SA s’est engagée dans des programmes environnementaux complets et a déjà réalisé des économies d’électricité de plus de 40%. « L’analyse ESG de Renaissance nous sert à la fois de liste de contrôle et de complément à la détermination d’un statu quo, tout en représentant un catalyseur pour de nouveaux projets. Il ne s’agit certainement pas de « paperasse » ; la durabilité est une réalité quotidienne chez nous », a conclu Per Dybwad, président exécutif.

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